Bonjour,
Ce mois-ci, je suis partie sur un univers que je connais plutôt bien, puisqu'il m'appartient (normal quoi), celui de mes Pathétiques Pantins Psychotiques (j'ai déjà dit à quel point j'aime ce titre ?). En fait, je suis revenue un peu à la source avec eux, puisque j'ai modifié beaucoup de chose les concernant. Pire, en écrivant petit à petit, je me suis rendue compte qu'effectivement, ils avaient plus à voir avec une vieille nouvelle dont ils ne faisaient pourtant pas parti que ce que je pensais.
Bref, mes pantins ont pris de l'âge mais reste les mêmes, ce qui n'est pas forcément le cas du Maître (un jour, j'expliquerais mieux le tout, je pense). Alors, il me fallait une nouvelle de transition entre la toute première et eux. Voilà chose faite.
Le Manoir baignait dans la lumière de la lune. La nuit était tombée depuis plusieurs heures, amenant le silence avec elle. Toute la maisonnée dormait, chacun bien installés dans son lit, au chaud. Au rez-de-chaussée, seul le chat du Maître jouait encore avec une souris factice. Dans les étages, aucun bruit ne se faisait entendre. Ce n’était qu’en montant jusqu’au grenier que l’on pouvait discerner un peu de lumière et de son.Edward ne dormait pas. A l’inverse de autres occupants, cela ne lui était souvent pas possible. Le jeune homme ne s’en plaignait pas. Seul, il pouvait lire, jouer, s’occuper sans être dérangé toutes les heures par les autres. Ainsi, chaque nuit, il montait au grenier, pour ne déranger personne et pour s’adonner aux activités qu’il aimait.Cette nuit-là, il peignait. Le chevalet face à la fenêtre ronde, la palette à la main, il passait son pinceau avec délicatesse sur la toile encore blanche. Il le faisait à l’instinct, sans y avoir trop réfléchi. De ces séances nocturnes ne sortaient généralement pas grand chose. Perfectionniste au possible, il lui arrivait plus souvent de détruire ce qu’il avait fait que de le montrer aux autres. Le moindre défaut, la moindre bavure, et il déchirait rageusement ce qu’il venait de faire.Il se concentrait sur la mer qu’il peignait d’après de vieux souvenirs un peu perdu. Voilà des années qu’il ne l’avait pas vu et elle hantait ses peintures depuis déjà une semaine. Ce n’était que passager, il le savait très bien. D’ici un ou deux jours, il ne voudrait plus toucher à un pinceau, passant ainsi à autre chose, et lorsqu’il reprendrait la peinture, se serait pour un autre paysage, un autre décor ou peut-être un portrait.Il posa son pinceau sur le chevalet, faisant bien attention à ce qu’il ne touche pas la toile. Il recula, pour mieux voir. A ce moment, la porte s’ouvrit derrière lui. Il sursauta.La jeune femme qui entra semblait à peine un peu plus jeune que lui. Avec son teint pâle et sa chemise de nuit blanche, elle aurait facilement pu passer pour un fantôme. Elle souriait tristement. Elle alla s’asseoir sur une vieille chaise et regarda le tableau en cours avec intérêt, sans dire un mot. Edward la laissa faire. au bout d’un moment, il reprit le pinceau et continua son œuvre. Ils n’avaient toujours pas prononcé une parole.
Pour décembre, et la dernière nouvelle, j'hésite beaucoup beaucoup. J'ai deux idées, très opposées. La première est une nouvelle de Noël dans un univers dystopique avec des personnages déjà créés (et objet un jour d'un roman, j'espère). La seconde, s'est de reprendre la nouvelle dont je parlais justement avant l'extrait. Elle a été écrite il y a trois ans et elle mérite un dépoussiérage pour entrer dans le cycle des Pantins. A voir donc au premier décembre (et pourquoi pas les deux, si j'ai le temps ?)
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