30 novembre 2014

Projet 12 - Novembre

Bonjour,

Ce mois-ci, je suis partie sur un univers que je connais plutôt bien, puisqu'il m'appartient (normal quoi), celui de mes Pathétiques Pantins Psychotiques (j'ai déjà dit à quel point j'aime ce titre ?). En fait, je suis revenue un peu à la source avec eux, puisque j'ai modifié beaucoup de chose les concernant. Pire, en écrivant petit à petit, je me suis rendue compte qu'effectivement, ils avaient plus à voir avec une vieille nouvelle dont ils ne faisaient pourtant pas parti que ce que je pensais.

Bref, mes pantins ont pris de l'âge mais reste les mêmes, ce qui n'est pas forcément le cas du Maître (un jour, j'expliquerais mieux le tout, je pense). Alors, il me fallait une nouvelle de transition entre la toute première et eux. Voilà chose faite.

Le Manoir baignait dans la lumière de la lune. La nuit était tombée depuis plusieurs heures, amenant le silence avec elle. Toute la maisonnée dormait, chacun bien installés dans son lit, au chaud. Au rez-de-chaussée, seul le chat du Maître jouait encore avec une souris factice. Dans les étages, aucun bruit ne se faisait entendre. Ce n’était qu’en montant jusqu’au grenier que l’on pouvait discerner un peu de lumière et de son.
Edward ne dormait pas. A l’inverse de autres occupants, cela ne lui était souvent pas possible. Le jeune homme ne s’en plaignait pas. Seul, il pouvait lire, jouer, s’occuper sans être dérangé toutes les heures par les autres. Ainsi, chaque nuit, il montait au grenier, pour ne déranger personne et pour s’adonner aux activités qu’il aimait.
Cette nuit-là, il peignait. Le chevalet face à la fenêtre ronde, la palette à la main, il passait son pinceau avec délicatesse sur la toile encore blanche. Il le faisait à l’instinct, sans y avoir trop réfléchi. De ces séances nocturnes ne sortaient généralement pas grand chose. Perfectionniste au possible, il lui arrivait plus souvent de détruire ce qu’il avait fait que de le montrer aux autres. Le moindre défaut, la moindre bavure, et il déchirait rageusement ce qu’il venait de faire.
Il se concentrait sur la mer qu’il peignait d’après de vieux souvenirs un peu perdu. Voilà des années qu’il ne l’avait pas vu et elle hantait ses peintures depuis déjà une semaine. Ce n’était que passager, il le savait très bien. D’ici un ou deux jours, il ne voudrait plus toucher à un pinceau, passant ainsi à autre chose, et lorsqu’il reprendrait la peinture, se serait pour un autre paysage, un autre décor ou peut-être un portrait.
Il posa son pinceau sur le chevalet, faisant bien attention à ce qu’il ne touche pas la toile. Il recula, pour mieux voir. A ce moment, la porte s’ouvrit derrière lui. Il sursauta.
La jeune femme qui entra semblait à peine un peu plus jeune que lui. Avec son teint pâle et sa chemise de nuit blanche, elle aurait facilement pu passer pour un fantôme. Elle souriait tristement. Elle alla s’asseoir sur une vieille chaise et regarda le tableau en cours avec intérêt, sans dire un mot. Edward la laissa faire. au bout d’un moment, il reprit le pinceau et continua son œuvre. Ils n’avaient toujours pas prononcé une parole.

Pour décembre, et la dernière nouvelle, j'hésite beaucoup beaucoup. J'ai deux idées, très opposées. La première est une nouvelle de Noël dans un univers dystopique avec des personnages déjà créés (et objet un jour d'un roman, j'espère). La seconde, s'est de reprendre la nouvelle dont je parlais justement avant l'extrait. Elle a été écrite il y a trois ans et elle mérite un dépoussiérage pour entrer dans le cycle des Pantins. A voir donc au premier décembre (et pourquoi pas les deux, si j'ai le temps ?)

24 novembre 2014

Fin du travail préparatoire, bientôt, j'attaque le premier jet

Bonjour,

Bon, finalement, je ne me suis pas lancée dans le NaNo cette année. Heureusement, je n'ai écris pour le moment que 3100 et quelques mots ce mois-ci (encore une nouvelle qui sera courte, je sens). Par contre, outre l'écriture de la nouvelle du mois, dont je reparlerais d'ici la fin novembre, j'ai enfin fini le cahier préparatoire de Déchéance, que j'avais commencé en début d'année.

La fin du cahier ne veut dire qu'une chose, je suis prête à écrire le premier jet. Et pourtant, alors que je pourrais m'y mettre là maintenant de suite, j'hésite.  C'est assez étrange d'ailleurs. Déchéance est mon premier gros projet, celui que je tiens à bout de bras depuis des années, celui qui a tellement de version, complète ou non, que je ne sais même plus où j'en suis. Celui avec qui je bassine tout le monde. Et pourtant, alors que je pourrais entamer une nouvelle version, me donner la possibilité de la finir, de la travailler, de la rendre quasi parfaite à mes yeux, j'hésite.

Il y a plusieurs raison à cela. Celle que je me trimballe depuis un long moment, et puis l'autre qui est venue il y a peu.

La première est simple : et si à force de vouloir le truc parfait, j'avais fini par oublier qu'écrire Déchéance est avant tout une histoire de plaisir ? Je me suis mis en tête qu'il fallait que je l'écrive, une bonne fois pour toute, et tant qu'à faire de la bonne manière. Je me suis surement trop mis la pression, c'est même sur. Et depuis quelques temps (années, même), je continue à me la mettre. Or, l'écriture doit rester un plaisir et j'ai l'impression de ne pas le retrouver lorsque je commence une phrase pour Déchéance. Pourtant, mon histoire, je l'aime. Fort. Mais j'ai toujours peur de ne pas réussir à retranscrire ce que j'ai dans la tête pour elle. Chose qui  ne m'arrive pas avec le reste.

La seconde est plus liée à un petit problème que j'ai pu rencontré à force de lire trois tonnes de fantasy. En fait, si je me désintéresse du genre en ce moment en lecture, j'ai peur de faire pareil en écriture. J'ai surtout peur d'écrire finalement ce que je n'aime plus vraiment dans la fantasy, parce que mon histoire était presque basée là-dessus lorsqu'elle a immergé dans ma tête. Bien sur, elle a évolué et j'y ai inclus plein de chose que j'apprécie en fantasy. En fait, dans mes grandes espérances, je voudrais clairement écrire un chef d'oeuvre de fantasy, là où l'histoire me permettrait de juste faire de la bonne fantasy. 

Mais je sais aussi que je peux toujours reprendre le carnet préparatoire, l'arranger une nouvelle fois, y intégrer plus de chose pour rendre l'histoire encore plus parfaite à mon gout. Sauf que cela sera une nouvelle fois repousser l'écriture de Déchéance (et accessoirement de sa seconde partie...)(oui, j'y pense déjà)(depuis le début en fait). En fait, j'ai parfois l'impression que c'est ce que je cherche à faire depuis un moment, repousser l'écriture le plus possible...

Sauf que ben non. Cet essai sera le dernier, je le sais très bien. Si je n'arrive pas à finir Déchéance cette fois, j'arrêterais pour de bon. Je veux tout de même lui laisser une chance, une dernière, avant de passer à autre chose. J'envoie donc valser les doutes et incertitudes qui me tracassent depuis des années et je me lance. Enfin, en janvier (ou du moins dès que j'aurais fini le projet 12 en fait). J'y passerais peut-être l'année, mais je vais l'écrire ce putain (pardon pour la grossièreté) de "premier" jet.

Attends-toi à manger autant de Déchéance que moi sur par ici en 2015....

1 novembre 2014

NaNo 2014

Bonjour,

Cette année, je ne devrais normalement (oui parce que j'ai dis ça aussi il y a un an et aussi l'année encore avant...) faire le NaNo. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'en manque. J'aime ce challenge, j'aime essayer (parfois réussir) d'écrire 50 000 mots sur un mois. 

Il y a plusieurs raisons au fait que je ne devrais pas le faire. 


La première qui va rejoindre la seconde, c'est le manque de temps. Le mois de Novembre reste pour moi très chargés, surtout niveaux boulot. La fin de l'année n'est jamais calme et cette année le sera encore moins. A la maison, je n'ai plus la possibilité d'écrire tranquillement entre midi et deux puisque Poupette est à présent à la maison à ces heures-là et le soir, je suis généralement trop naze pour réussir à écrire une moyenne de 1500 mots. Un jour, je prendrais mes congés en novembre moi. 

La troisième, c'est le Projet 12. Déjà que je vais manquer de temps, je ne veux pas oublier mon projet en faveur du NaNo. Il ne me reste plus que deux mois pour le boucler, je ne vais donc pas m'arrêter en si bon chemin. Et même si j'écris quelques choses de court, je ne me sens pas de devoir réfléchir au deux en même temps. Tu me diras que je pourrais intégrer la nouvelle au compteur de mot du NaNo.

La quatrième, je n'ai pas d'idée pour le NaNo. Bon, je sais que je suis partie de la même manière il y a deux ans (et que j'ai réussi le défi d'ailleurs), mais tout de même. J'aime bien savoir vers où je veux aller, ce qui n'est pas le cas ici. J'ai quelques projets au fond de mon tiroir mais pour le moment, je n'arrive pas à les voir dans un NaNo. Bon, si je me forçais un peu, je suis sure que j'y arriverais... Mais je n'en ai finalement pas tant l'envie que ça.

Pourtant, même si je sais que je ne pourrais surement pas le faire, j'en ai tout de même bien envie, voilà trois ans que je le fais, et même si je n'ai réussi qu'une fois, ça m'amuse vraiment. En plus, cela permet généralement de voir un peu où j'en suis dans l'année, de pouvoir écrire sans la prise de tête qu'est la relecture pour moi sur un mois et d'expérimenter deux-trois choses. 

J'avoue que là, rien que de parler des raisons qui font que je ne devrais pas le faire, j'en ai grandement envie (et si je le commence se sera donc en retard en plus), surtout que je viens de me connecter au site. Rha, je me fais avoir tous les ans avec ça...