Bonjour,
Je me dis que j'ai eu raison de faire une nouvelle très courte pour le mois de mai. Un certain évènement dans ma vie m'aurait empêché, contre ma volonté, de finir quelque chose de plus long. Sans m’épancher sur le sujet, chose que je risque pourtant de faire, si l'on veut, dans la nouvelle de juin, il y a eu un décès dans ma famille. Bref, je ne vais pas passer trois heures dessus, je ne m'en sens pas le courage et puis, ce n'est pas ici que je préfère en parler. Revenons donc à la nouvelle du mois de mai.
Donc, comme je le disais, j'ai fait court. Suivre le chemin, c'est son nom, ne compte que 1466 mots. C'est une petite nouvelle dont j'avais un jour ébauché l'histoire sur un petit carnet. J'avais envie de la voir grandir un peu, mais pas trop non plus. Pour une fois, elle ne fait pas partie de la SFFF. Pas de magie, de monstres ou autres. Juste le personnage principal et son cheminement.
L'extrait se situe au milieu de la nouvelle. Je me rends compte, en le relisant une nouvelle fois, que j'ai tendance à ne pas écrire de la même façon lorsque je fais dans le non imaginaire. Comme si je divisais les deux, la SFFF et le reste. Comme si je voulais avoir deux voix.
Ensuite, il y a eu le bac, qu’elle a réussi elle ne sait trop comment. Puis la fac et surtout la collocation qui est allée avec. Elle se souvient que c’était bien partie pourtant. Elle avait choisi les gens avec qui elle allait vivre. Tous comme elle, un peu égorgés, un peu perdus. Tout allait bien. Tout le monde semblait content du partage des taches et de cette vie-là. Puis il y a eu lui. Lui et son regard bleu menthe, lui et son corps de rêve. Elle en est tombée amoureuse au premier regard, alors qu’il posait les valises sur le palier. Il s’est installé avec elle et ses potes. Elle a rêvé pendant des nuits et des nuis qu’il vienne dans sa chambre.Deux mois plus tard, elle vivait le parfait amour. Lorsqu’elle y repense, elle a encore un pincement au cœur. A ce moment-là, la vie filait comme le train qui vient de passer sur l’autre voie. Droite, parfaite. Elle était sur un nuage. Tout était si bien. Elle ne voyait plus que par lui. Il l’aimait et elle aussi. Elle l’avait surnommé l’homme parfait et y croyait dur comme fer.Tout cela a pourtant déraillé, une nouvelle fois. Elle ne sait plus trop comment. Tout allait trop vite. Ce furent d’abord les autres colocataires, puis lui. Les premiers parce qu’en couple, voulant vivre avec plus d’intimité. Lui, ce fut une autre histoire. Ils se sont emprisonnés seuls dans leur amour. Ne vivaient que pour eux. Petit à petit, les désillusions sont arrivés. Petit à petit, rien n’est allé. Il l’a trouvé idiote et inutile, elle le trouvait beau mais débile. Et puis, il y avait toujours l’ombre de maman. Des deux côtés. Lui ne pouvait choisir entre les deux femmes. Elle, revoyait la sienne et ses histoires sans lendemain.Leur histoire s’est finie dans les larmes et l’alcool. Elle s’est réfugiée chez sa mère, juste pour s’enfermer dans sa chambre à elle. Son refuge, le seul où elle se sent bien. Encore maintenant, elle y revient de temps en temps. Elle s’y sent bien, enfin à sa place.Un peu comme là, sur cette route de fer et de bois. Ici, aussi, elle est bien. Parce que pour une fois, elle n’a pas à réfléchir, à faire de choix. Suffit d’avancer tout droit. Elle aimerait bien que le vie soit aussi simple. D’ailleurs, ça arrive bien à d’autres. Pourquoi pas à elle ? Elle n’est pas pire que les autres. Elle n’arrive juste pas à trouver le bonheur. Pour le moment. Un jour, ça arrivera. Elle en est sure.Pour le moment, de toute façon, d’abord, il faut se reconstruire. C’est ce que tout le monde lui dit. Les amis, le peu qu’elle a du moins, la famille, celle qu’elle voit, les collègues de bureau. Après tout, sa dernière rupture n’est pas si vieille.
J'attaque à présent la nouvelle du mois de juin. La sixième. Je ne sais pas trop comment elle va se présenter, ni trop non plus ce que je vais dire dedans. J'ai ma petite idée, je sais que ce sera liée à ma grand-mère. Une sorte d'hommage. Bref, je vais voir tout cela.
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