Bonjour,
Je suis pile dans les temps ce mois-ci pour le projet 12. J'ai fini ma nouvelle hier, dernier jour d'aout. C'est une nouvelle qui n'est pas forcément très longue mais qui m'aura pris du temps à écrire, surtout que j'ai repris deux fois son début qui ne me plaisait pas.
J'ai eu l'idée de cette nouvelle en lisant mes premiers textes de Lovecraft. J'avais envie de tester une nouvelle écrite un peu à sa manière. Je dois dire que l'expérience, bien que sympathique, ne m'a pas tant plus que ça. Le fait de ne pas mettre trop d'émotion, de sentiments et surtout d'écrire un texte avec une telle ambiance m'a paru assez compliqué. J'écris rarement de texte horrifique. Mais j'y suis arrivée, et je dois dire que même si elle mérite beaucoup de correction, j'en suis plutôt contente. Et puis, j'ai réussi à y incorporer les deux seules légendes de ma ville, ce n'est pas si mal que cela.
Je ne saurais par où commencer mon récit. Certains me prendront pour une folle. Peut-être le suis-je. Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais je dois raconter ce que j’ai vu, il le faut. Pour que d’autres ne viennent pas, pour les sauver. Pour me sauver peut-être aussi. Tout est flou dans ma tête. Tout sauf cela. Mais laissez-moi commencer par le début. Je vous demande juste de m’excuser si mon récit n’a rien de scientifique ou si parfois il ne semble pas cohérent. Parfois, tout s’embrouille.Je me nomme Lucille Martin, j’ai vingt deux ans. Je suis étudiante en histoire à l’université de Rennes. Pour les vacances d’été, je suis revenue dans la maison de mon enfance, celle où j’ai grandie et que j’ai quitté il y a quatre ans pour mes études. J’étais ravie de rentrer à la maison. J’avais passé une année épouvantable durant laquelle je n’étais quasiment pas sortie de chez moi, mettant ainsi fin sans que je ne m’en rende compte à mon couple. Maxime m’avait quitté pour une autre, en prenant le temps de me tromper. Je n’avais au moins pas raté mon année. C’était la seule chose que je n’avais pas raté d’ailleurs. Même mon train pour venir à Sète, je l’avais loupé, de même pas cinq minutes. Je dus attendre deux heures de plus, puis encore deux heures à Bordeaux. Ce ne fut que tard le soir que j’arrivais enfin à la gare de ma ville natale où m’attendais mon frère, Benjamin.Les premiers jours furent calmes et reposants. J’allais à la plage, je me promenais en ville et surtout je revoyais les gens qui étaient importants pour moi, ma famille, mes amis, les personnes qui comptaient. Je me ressourçais, revenais peu à peu à la vie. Je me sentais soudain mieux, oubliant même Maxime et mes déboires de l’année passée. Tout allait pour le mieux et je ne pouvais me douter que quelques jours plus tard, mon vie, mon univers, allaient changer, et pas dans le meilleur sens possible.Un matin, Benjamin vint me réveiller de bonne heure. Il avait prévu une journée plongée dans l’étang de Thau. Notre mission était de trouver la fabuleuse citée qui se trouvait engloutie dedans. Nous avions grandi avec cette légende en tête, l’une des deux seules sur la ville. Papa nous avait dit que ce n’était en fait qu’un village de pécheur, sûrement à de l’époque où Agde était grecque. J’avais tendance à le croire, ce qui n’était pas le cas de mon frère. Régulièrement, il me disait que si je pouvais bien croire que Brocéliande était un haut lieu de légendes et que les dites légendes avaient une part de vérité, je pouvais en faire de même avec la citée engloutie de l’étang de Thau. Je finis par accepter de l’accompagner à la recherche de ce qui était pour moi juste des cabanons sûrement déjà détruits.La légende racontait que Neptune, jaloux de voir les habitants de l’antique ville si heureux et prospères, avait fait échouer une gigantesque baleine sur la côté, formant ainsi le mont Saint Clair, mais surtout créant l’étang. L’eau était montée, envahissant tout et détruisant la ville et ses habitants. La légende ressemblait trop pour moi à celle de l’Atlantide pour être réelle. Pourtant, les anciens disaient que par temps clair, on pouvait voir le clocher sous les eaux et que par temps venteux, les cloches de celui-ci se faisaient entendre. Ce qu’ils évitaient de dire, mais que les locaux savaient, c’était que les pécheurs, jouant de cela, avait installé des clochettes sur leurs filets pour appâter les touristes.Papa avait déjà plongé maintes fois au lieu présumé de la ville sans rien trouver de plus que mon amphore. Il n’y croyait pas plus que moi. Il racontait ses expéditions sous marine le soir. Pourtant Benjamin voulait y croire. Il voulait croire aux contes de fées, aux légendes et surtout il rêvait d’être celui qui prouverait que tout cela était bien vrai. J’enviais sa détermination. Et puis, je me disais que si moi, étudiante en histoire ancienne, pouvait faire partie du voyage et de la découverte, cela pourrait booster ma carrière. J’en arrivais à croire Benjamin et à être porter par son enthousiasme, même à six heures du matin.
Je commence aujourd'hui la nouvelle du mois de septembre, dont je parlerais prochainement, je pense.
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