23 juin 2014

Projet 12 - 6 mois

Bonjour,

Nous serons bientôt en juillet et j'ai atteins la moitié du projet 12. Dans mes documents, six nouvelles sont présentes. Déjà six. Alors, je me suis dis qu'il était temps pour un petit bilan, surtout que ce mois-ci, il n'y aura pas d'extrait de la sixième nouvelle, bien trop personnelle en fait pour que je la mette ici.

Voilà à quoi ressemble donc le dossier du Projet 12 dans mon Drive. Je suis plutôt contente de moi. C'est amusant de voir ce petit dossier se remplir petit à petit, tous les mois et de me dire que oui, c'est bien moi qui est écrit tout ça, ces six nouvelles. Et j'ai trouvé un titre à chacune, même si j'avoue que pour Février, j'hésite encore. Il faut dire que lorsque je lui ai donné un nom, une autre idée m'est venue à cause de lui. Je verrais bien.

Passons un peu au petit bilan à présent. 

J'ai écris en six mois, et rien que pour le projet 12, 34 265 mots, soit une moyenne de 5 711 mots par mois. Ce qui pour moi n'est pas si mal lorsqu'on sait que je n'ai réussi à ne presque rien écrire l'année dernière. Je ne pensais pas écrire autant, étant plutôt une habituée de la nouvelle courte. Bon j'avoue qu'en avril, la nouvelle a fait 11 932 mots, ce qui me semble énorme pour une nouvelle en fait (pour dire que quand j'écris, je fais court normalement). Alors 34 265 mots, c'est assez abstrait, ce n'est qu'un chiffre. Ça doit faire un peu plus de la moitié d'un court roman, en tout cas, c'est plus que la moitié d'un Nano par exemple. Bon par contre, il est vrai que je n'ai écris que ça. Mais cela ne me dérange pas, en fait. J'ai bien toujours des projets de romans et autres mais du coup, je les laisse murir un peu. Peut-être qu'en cette seconde moitié de l'année, je pourrais voir d'écrire autre chose que le Projet 12.

J'apprécie vraiment de pouvoir passer, de mois en mois, sur divers sujets, thèmes et genres. Je me rends compte que je pourrais presque écrire sur tout, il suffit de le vouloir. Bon par contre, je ne dis pas que je suis bonne en tout, loin de là. L'exercice me l'a prouvé et de toute façon, je ne m'attaque pas à certaines choses. C'est peut-être un tord, mais si je ne me sens pas à l'aise avec un thème ou un genre, je préfère ne pas le faire.

Et puis en six mois, je me suis rendue compte que je pouvais très bien finir quelques choses, puisque les six nouvelles l'ont toutes étés mais aussi que je peux tenir mes délais (enfin presque, puisque la nouvelle d'avril avait un peu débordé sur mai). Autant dire deux choses dont je n'étais pas si sure que ça avant de tenter l'expérience. Alors, oui, j'avoue que c'est ma plus grande fierté. Réussir à finir une histoire, même quand je me dis que je n'aurais pas le temps, je pars dans tous les sens, je ne vais pas respecter mes délais... Du coup, je suis contente et j'espère pouvoir mettre ça à plus grande échelle (Déchéance, prends garde à toi quand j'aurais fini le projet 12, c'est moi qui te le dis !).

Après techniquement, je dois avouer que je ne sais pas si j'écris mieux. Je prends beaucoup de plaisir à le faire, et j'ai l'impression d'éviter certains écueils. Mais mieux... Je ne sais vraiment pas. Je n'ai pas l'impression d'avoir changé ma manière d'écrire. Tout comme je ne sais pas si les nouvelles sont bonnes. Elles sont lisibles, c'est déjà ça, non ? Il faut dire aussi qu'à part les extraits ici, je n'ai pour le moment fait lire aucune d'elles. J'attends un peu... Ma timidité envers mes écrits est toujours bien présente.

Enfin, voilà, déjà six mois que le projet 12 a commencé. Ce n'est qu'un tout petit projet mais il me prend beaucoup de temps. Chaque mois, je m'y attèle, contente d'avoir à réfléchir à tout cela, et surtout de prendre plaisir à le faire. En six mois, l'écriture est redevenue un plaisir, et ça, c'est franchement cool.



3 juin 2014

Projet 12 - Extrait 5

Bonjour,

Je me dis que j'ai eu raison de faire une nouvelle très courte pour le mois de mai. Un certain évènement dans ma vie m'aurait empêché, contre ma volonté, de finir quelque chose de plus long. Sans m’épancher sur le sujet, chose que je risque pourtant de faire, si l'on veut, dans la nouvelle de juin, il y a eu un décès dans ma famille. Bref, je ne vais pas passer trois heures dessus, je ne m'en sens pas le courage et puis, ce n'est pas ici que je préfère en parler. Revenons donc à la nouvelle du mois de mai.

Donc, comme je le disais, j'ai fait court. Suivre le chemin, c'est son nom, ne compte que 1466 mots. C'est une petite nouvelle dont j'avais un jour ébauché l'histoire sur un petit carnet. J'avais envie de la voir grandir un peu, mais pas trop non plus. Pour une fois, elle ne fait pas partie de la SFFF. Pas de magie, de monstres ou autres. Juste le personnage principal et son cheminement.

L'extrait se situe au milieu de la nouvelle. Je me rends compte, en le relisant une nouvelle fois, que j'ai tendance à ne pas écrire de la même façon lorsque je fais dans le non imaginaire. Comme si je divisais les deux, la SFFF et le reste. Comme si je voulais avoir deux voix.
Ensuite, il y a eu le bac, qu’elle a réussi elle ne sait trop comment. Puis la fac et surtout la collocation qui est allée avec. Elle se souvient que c’était bien partie pourtant. Elle avait choisi les gens avec qui elle allait vivre. Tous comme elle, un peu égorgés, un peu perdus. Tout allait bien. Tout le monde semblait content du partage des taches et de cette vie-là. Puis il y a eu lui. Lui et son regard bleu menthe, lui et son corps de rêve. Elle en est tombée amoureuse au premier regard, alors qu’il posait les valises sur le palier. Il s’est installé avec elle et ses potes. Elle a rêvé pendant des nuits et des nuis qu’il vienne dans sa chambre.
Deux mois plus tard, elle vivait le parfait amour. Lorsqu’elle y repense, elle a encore un pincement au cœur. A ce moment-là, la vie filait comme le train qui vient de passer sur l’autre voie. Droite, parfaite. Elle était sur un nuage. Tout était si bien. Elle ne voyait plus que par lui. Il l’aimait et elle aussi. Elle l’avait surnommé l’homme parfait et y croyait dur comme fer.
Tout cela a pourtant déraillé, une nouvelle fois. Elle ne sait plus trop comment. Tout allait trop vite. Ce furent d’abord les autres colocataires, puis lui. Les premiers parce qu’en couple, voulant vivre avec plus d’intimité. Lui, ce fut une autre histoire. Ils se sont emprisonnés seuls dans leur amour. Ne vivaient que pour eux. Petit à petit, les désillusions sont arrivés. Petit à petit, rien n’est allé. Il l’a trouvé idiote et inutile, elle le trouvait beau mais débile. Et puis, il y avait toujours l’ombre de maman. Des deux côtés. Lui ne pouvait choisir entre les deux femmes. Elle, revoyait la sienne et ses histoires sans lendemain.
Leur histoire s’est finie dans les larmes et l’alcool. Elle s’est réfugiée chez sa mère, juste pour s’enfermer dans sa chambre à elle. Son refuge, le seul où elle se sent bien. Encore maintenant, elle y revient de temps en temps. Elle s’y sent bien, enfin à sa place.
Un peu comme là, sur cette route de fer et de bois. Ici, aussi, elle est bien. Parce que pour une fois, elle n’a pas à réfléchir, à faire de choix. Suffit d’avancer tout droit. Elle aimerait bien que le vie soit aussi simple. D’ailleurs, ça arrive bien à d’autres. Pourquoi pas à elle ? Elle n’est pas pire que les autres. Elle n’arrive juste pas à trouver le bonheur. Pour le moment. Un jour, ça arrivera. Elle en est sure.
Pour le moment, de toute façon, d’abord, il faut se reconstruire. C’est ce que tout le monde lui dit. Les amis, le peu qu’elle a du moins, la famille, celle qu’elle voit, les collègues de bureau. Après tout, sa dernière rupture n’est pas si vieille.
J'attaque à présent la nouvelle du mois de juin. La sixième. Je ne sais pas trop comment elle va se présenter, ni trop non plus ce que je vais dire dedans. J'ai ma petite idée, je sais que ce sera liée à ma grand-mère. Une sorte d'hommage. Bref, je vais voir tout cela.