13 mai 2014

Projet 12 - Extrait 4

Bonjour,

Je suis terriblement à la bourre. Nous sommes le 13 mai, je n'ai pas commencé la nouvelle de mai, pire je viens à peine de finir le premier jet de celle d'avril. Je me suis un peu laissée emportée par l'histoire, la nouvelle faisant quelques 11932 mots, et par le temps (vacances, jours fériés, maladies...). Et le pire, c'est que si je m'écoute, là maintenant de suite, je reprends son écriture pour la transformer en novella. Oui, j'ai beaucoup aimé écrire Sur les toits, et oui, j'ai beaucoup envie de continuer à le faire. Mais je dois m'en tenir à mon projet et faire en sorte qu'une nouvelle naisse en mai aussi. Je suis assez mal barré d'ailleurs. Je dois écrire quelques choses ou de court, ou de rapide. Et je n'ai pas vraiment d'idée pour la peine. Mais je ne vais pas désespérer maintenant, hein. Je suis presque à la moitié du projet, ce n'est pas maintenant que je vais le lâcher. Surtout quand je vois les progrès que je peux faire sur certain point grâce à lui.

Enfin, arrêtons de nous lamenter et passons à l'extrait de Sur les toits donc :

J’ai la chance de connaître le quartier comme ma poche. Je sais où je vais. Ce n’est pas forcément leur cas. Mon autre chance c’est qu’en haut, il faut faire moins de détours pour aller d’un point A à un point B. C’est ainsi que je peux les semer, ce que je fais depuis une semaine dès que je les croise. Autant dire que mes rêves de gamines volent régulièrement en éclat. Pour moi, à l’époque, aucun voleur n’aurait pu leur échapper. Or, à présent, il en existait un, et le pire, du moins pour eux, c’était que  le voleur en question, c’est moi.
Devant moi, les toits s’arrêtent. Je suis arrivée au canal royal. Le quartier face à moi est à plus de dix mètres. Je vais devoir à nouveau user de mon grappin. Je me félicite d’avoir demander au Méca de rallonger son allonge la semaine dernière. Je m’arrête à peine, le temps de viser l’immeuble devant moi. Une fois passée le canal, je pourrais être un peu plus tranquille. Il leur faudra du temps pour me rejoindre, et durant ce temps-là, j’aurais filé loin d’eux. J’appuie sur la détente. Le grappin file à toute allure. J’entends le bruit caractéristique du métal contre la pierre. Je tire un peu. Ça à l’air de tenir. C’est parti pour le grand saut.
Sous mes pieds, les eaux noires du canal défile. Je regarde à peine vers le bas. Je ne souffre pas vraiment du vertige, pas avec mon métier, mais à vrai dire, penser que je pourrais tomber là-dedans ne m’enchante gère. Saurel déverse ses immondices dans le canal et certains poissons carnassiers y vivent à longueur d’années. Je fixai donc plus l’immeuble face à moi que les eaux.
Le mur du dit bâtiment fonce droit sur moi à grande vitesse. Avec le mouvement de balancier, je sais pertinemment que je vais sûrement arriver vers le milieu de celui-ci et avec un peu de chance sur un des balcon qui en saillaient. J’aurais été un peu croyante, j’aurais prier pour ne pas me louper. Ne l’étant pas, je laisse le filin me porter jusqu’à rencontrer l’immeuble.
Mes pieds rencontrent douloureusement le mur. Mauvais calcul donc. Je manque m’écraser contre la pierre. Je réussis à me stabiliser avec quelques difficultés puis je descend vers le balcon en contre bas. Mes pieds se réjouissent de le toucher. Je jette un coup d’œil vers la rive opposée. Les Ouragans, six à présent, me regardent en criant. Je souris. Je suis presque sauve et surtout bientôt loin d’eux. Je passe la rambarde du balcon tout en me tournant bien en face d’eux. La main levée, je leur fait un petit signe. Je crois que je viens de les énerver encore un peu plus. Ils n’ont pas le moindre humour. Leurs cris montent dans la nuit. Je me balance une nouvelle fois dans le vide.
Cette fois, pas de problème pour atterrir. Je sais ce que je fais. Presque arrivée au sol, j’actionne une nouvelle fois mon arme. Le filin s’enroule sur le dernier balcon, amortissant ma chute. Le plus élégamment du monde, je lève mon index vers mes poursuivants et reprends ma course.
Je parcours quelques mètres lorsque j’entends de nouveaux cris, bien trop près. Pas normal ça. Les Ouragans devraient être en train de traverser le canal, non en train de me courir après à seulement quelques pas. Je force l’allure.
L’avantage de bien connaître sa ville, c’est qu’on peu facilement choisir où l’on va, sans avoir à se poser la moindre question à chaque intersection. Pas de temps perdu pour rien. Alors forcément, je file dans les rues et ruelles sans m’arrêter une seule fois, espérant perdre mes poursuivants. De temps en temps, je regarde au dessus de moi. Si je remonte sur les toits, j’ai gagné la partie. Mais pour ça, il me faut le toit idéal. Or le quartier des numismates n’a pas le genre de toit qu’il me faut. Ici, tout semble prévu pour que les montes en l’air comme moi ne puisse pas officier. Dans le quartier de la finance de Saurel, cela n’a rien d’étonnant. Pourtant, je sais que là, je vais pouvoir reprendre la voie des airs. Dans peu de temps. Si je me souviens où se trouve cette putain de petite maison.


Bon, à présent, va falloir que je me speede un peu pour la nouvelle de mai... 

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