22 novembre 2013

La première phrase

Bonjour,

Je ne sais plus où j'ai pu lire un jour que la première phrase d'un roman était de loin la plus importante. C'est elle qui va donner le ton. J'avais aussi lu que si elle n'accrochait pas le lecteur dès sa lecture, il y avait beaucoup de chance pour que celui-ci ne finisse pas le roman, voir ne l’achète pas ou ne le lit pas. Cela est resté un moment dans ma petite tête et y reste d'ailleurs toujours. Je trouve cette réflexion assez juste, même s'il m'ait eu arrivé de lire un bouquin dont la première phrase ne m'avait pas forcement plu. En même temps, il y a des premières phrases qui restent. Par exemple celle qui commence tout nouveau tome de la Roue du Temps (enfin le premier chapitre, puisqu'elle n'est pas dans le prologue). Je serais capable de la sortir de mémoire, c'est pour dire (et pas seulement parce que la saga est ma préférée d'entre toutes hein). D'ailleurs, allez, je te la mets (enfin je mets plutôt le premier paragraphe parce que c'est quand même le tout):

"La Roue du Temps tourne, les Ères se succèdent, laissant des souvenirs qui deviennent légende. La légende se fond en mythe, et même le mythe est depuis longtemps oublié quand reparaît l'Ère qui lui a donné naissance. Au cours d'une Ère, que d'aucuns ont appelée la Troisième, une Ère encore à venir, une Ère passée depuis longtemps, un vent s'éleva [insérer ici l'endroit où se déroule le début de l'action, généralement, une colline ou une plaine] Ce vent n'était pas le commencement. Il n'y a ni commencement ni fin dans les révolutions de la Roue du Temps. Cependant, c'était bien un commencement."

Ça claque hein ? Mais il n'y a pas que dans la Roue du Temps que la première phrase fait tilt. Là, je suis dans le tome 3 de Maeve Regan de Malika Gallman et je me suis souvenue de celle du tome 1 qui nous donnait pas mal le ton du livre et encore plus l'état d'esprit de l’héroïne qui restera le même durant une bonne partie du tome.

Bon à partir de là, tu dois surement te demander où je veux en venir. En fait, comme dis hier, je reprends mon NaNo2012 en beaucoup mieux et je compte donc le réécrire (la version NaNo n'étant plus qu'une ébauche ultra mal foutue, faut l'avouer). J'ai l'histoire, les personnages, les lieux, le déroulement de l'action. Tout cela fut déjà écrit une première fois. Mais la première phrase n'est déjà pas à la bonne personne, mais surtout, elle n'a rien mais alors rien d'accrocheur. Elle est plate, morne, sans le moindre intérêt. Et c'est souvent le cas avec toutes mes premières phrases. Je n'arrive pas à en écrire une qui dira au potentiel lecteur : "putain, ça à l'air trop bien", dès les yeux posés dessus. Du coup, je suis à deux doigts d'écrire une phrase bateau, que je changerais une fois que l'idée sera là. Mais c'est un peu ridicule. Même si je vais relire et relire et corriger ce futur premier chapitre, la première phrase ne sera pas la bonne et avec elle le reste. Du coup, gros dilemme. Je mets une super phrase de la mort qui tue que j'aurais mis trois semaines à trouver, ou je mets une simple phrase tout bête et je vois après ? Rha, je deteste me prendre la tête pour ce genre de chose.

Bref, je crois que pour le moment, je vais commencer par une phrase bateau et voir plus tard. Ca finira bien par venir.


21 novembre 2013

Heu, pardon de l'absence....

Bonjour,

Je ne suis pas venue écrire par ici depuis juin. C'est long. Et depuis Juin, je n'ai quasiment rien écrit. Mais alors rien de rien. J'ai eu une période de vide, de creux, de désespoir affreux. J'étais incapable de mettre un mot après l'autre, de faire vivre une histoire. Mais complétement. Je me suis perdue dans mes histoires, mes trop nombreux projets. Je me suis perdue avec Déchéance en premier, puis avec Louve. Plus envie d'écrire, plus envie de continuer leur histoire. Comme si finalement, le temps que j'avais passé dessus n'avait servi à rien. Du tout. Et donc, j'ai arrêté. D'écrire, de penser écriture, de penser à mes personnages.

Le Nano a repris, j'ai essayé. Au bout d'une semaine et demie, l'inspiration est repartie comme elle était venue. Vite, sans rien dire. Désespérant. Moi qui n'est jamais passé plus d'un mois sans rien écrire, je ne le fais pas depuis juin. J'ai tenté. Mais non. Rien. Alors j'ai pris des décisions. La première : j'arrête Déchéance. Oui, mon grand projet. Non pas en entier. Juste cette version 6. Bienvenue à la version 7 donc. Pas encore commencer par contre. Je me donne encore et toujours du temps pour souffler dessus. La seconde : Louve, c'était bien mais à vrai dire, finalement, je me rends compte que le genre ne me va pas. Je voulais de la dystopie, tout ça, tout ça. Je n'arrive pas à l'écrire. Ça passe donc dans les archives et puis je verrais bien. La troisième : mettre réellement en route le projet Némésis qui reste encore dans un coin de ma tête. Et la quatrième : écrire, juste pour moi, un peu plus souvent, sans penser au fait qu'un jour quelqu'un pourra me lire. Je crois que je me suis trop mise de pression et que je ne suis pas arrivée à la gèrer. Dommage, j'étais bien partie en début d'année.

Je me rends compte que je m'en demande trop. Je veux du parfait et je ne le suis pas. Je veux de super bien écrit, super histoire, super personnages et finalement, je n'arrive à rien. Alors, je repars de zéro. Avec une histoire rien que pour moi. Celle qui découle de mon Nano de l'année dernière. Et puis, je verrais. Je ne me prends plus la date. J'enlève même les compteurs de mots sur le blog, parce que voilà quoi. Je change aussi de philosophie bloguesque. Je donnerais toujours des nouvelles des avancés mais je vais surtout parler un peu plus de ce que je peux trouver comme problème en écrivant. Je n'écrirais pas ici forcément très souvent, mais je le ferais. Enfin, voilà. Nous sommes presque à la fin de l'année 2013, je n'aurais tenue aucune de mes résolutions mais je m'en fiche. Complétement. D'ailleurs, je n'en prendrais pas pour 2014. J'ai besoin de revenir à mes sources en écriture, lorsque je me prenais beaucoup moins la tête.